La règle : "Qui bâtit sur autrui... Construit pour autrui !"
Cette situation de quelqu'un "qui bâtit sur autrui" n'est pas exceptionnelle. Exemples :
- un locataire réalise des travaux d'aménagement importants dans l'immeuble qu'il loue ;
- un partenaire non marié réalise des constructions sur l'immeuble de sa compagne ;
- des époux séparés de biens exécutent des travaux à frais communs sur l'immeuble appartenant à l'un d'eux ;
- etc.
En vertu de ce droit d'accession, tout ce qui s'unit et s'incorpore à un bien appartient automatiquement au propriétaire du bien.
En matière immobilière, lorsque des ouvrages et des constructions ont été réalisés par un tiers avec ses matériaux, le propriétaire de l'immeuble a, en principe, le droit, soit de les conserver, soit d'obliger ce tiers à les enlever.
Renonciation au droit d'accession
Le droit d'accession n'est pas d'ordre public : il est toujours possible d'y renoncer !
La renonciation au droit d'accession entraîne la reconnaissance d'un droit de superficie au profit du bénéficiaire et un changement de régime pour la propriété des constructions. Dès lors, elle devra obligatoirement se réaliser par acte notarié.
Conseil
Avant de réaliser des travaux dans un bien immobilier, assurez-vous qu'il vous appartient ! Si ce n'est pas le cas, définissez avec le propriétaire les conséquences des travaux ou le montant de l'indemnité éventuelle.