Principes préalables pour hériter
Les successions sont réglées par différents principes :
- La ligne d’héritiers
- L'ordre des héritiers
- Le degré de parenté
- La substitution
- La fente
Découvrez-en plus ci-dessous.
Les successions sont réglées par différents principes :
Découvrez-en plus ci-dessous.
Il existe plusieurs lignes d'héritiers, dépendant du lien de parenté entre le défunt et ses parents.
Tout d'abord, il y a la ligne directe : c'est la suite d'héritiers qui descendent l'un de l'autre. On y distingue :
Les héritiers sont divisés en plusieurs ordres : ce sont les différentes catégories d'héritiers appelés à la succession.
Il existe 4 ordres d'héritiers, appelés successivement l'un après l'autre. La succession revient d'abord aux héritiers du 1er ordre. S'il n'en existe pas, la loi prévoit que les biens reviennent aux héritiers du 2ème ordre, et ainsi de suite. Les héritiers du premier ordre excluent ainsi les héritiers du deuxième ordre, qui, à leur tour, excluent les héritiers des ordres suivants.
Le degré de parenté représente le nombre de générations qui sépare le défunt des membres de sa famille. Pour le calculer, il suffit de compter le nombre d'intermédiaires entre le défunt et le membre de sa famille, et d'y ajouter le nombre 1.
Ainsi, sont parents :
Il est donc possible que des héritiers de lignes différentes ou d'ordres différents soient des parents du défunt au même degré.
La succession des parents revient en principe aux enfants. Mais, si au moment du décès, un des enfants du défunt est déjà décédé, les enfants de ce dernier (à savoir les petits-enfants du défunt) viendront à sa place : il s'agit du mécanisme de la substitution. La substitution joue en faveur des descendants du défunt. Il n'existe pas de système de substitution dans la ligne ascendante.
La substitution intervient aussi lorsqu'un des enfants a renoncé à la succession ou lorsqu'il est "indigne".
Exemple :
La succession du défunt Jean sera partagée en 3 parts, la première revenant à sa fille encore en vie Catherine, la deuxième aux deux petits-enfants de Théo, et la troisième revenant aux descendants de Marie. Les descendants viennent à la place de leur ascendant déjà décédé.
La substitution joue également en faveur des descendants des frères et sœurs du défunt (soit les neveux et nièces), et en faveur des descendants des oncles et tantes du défunt (soit les cousins et cousines).
Une personne peut décéder sans enfants et sans laisser de frère et sœurs. Dans ce cas, sa succession revient à ses ascendants (parents, grands-parents,...) ou à ses collatéraux non privilégiés (oncles et tantes, neveux et nièces, cousins et cousines,...).
Pour éviter que les biens provenant d'une famille ne reviennent entièrement à l'autre, le code civil a introduit le principe de la fente : les biens du défunt sont partagés en deux parties égales, l'une revenant à la famille paternelle du défunt, l'autre revenant à la famille maternelle. La moitié revenant à chaque famille est traitée et partagée comme une succession indépendante.
Dans chaque branche, la succession revient aux héritiers les plus proches en suivant les règles de l'ordre et du degré. Les parents de l'ordre le plus rapproché excluent les parents de l'ordre suivant, et les parents du degré le plus proche excluent ceux du degré plus éloigné.
Exemple : Jean décède sans laisser d'enfants ni de conjoint. Son unique frère est décédé. Il ne lui reste que sa mère et des cousins.
En suivant la règle de la fente, la succession du défunt ne revient pas nécessairement à sa seule mère: elle sera partagée en deux : la moitié revient à la ligne paternelle (représentée ici par les cousins du défunt), et l'autre moitié à la ligne maternelle (représentée ici par la mère du défunt).