Devenir propriétaire quand on est jeune ? Que devez-vous savoir ?

25 mai 2021

Jeune femme lisant à table dans son appartement

Lorsqu’on achète un bien immobilier, il est important d’avoir une idée du montant total des frais à payer pour l’acquisition. En plus du prix d’achat du bien, il faut aussi tenir compte d’autres coûts supplémentaires.

En effet, on oublie souvent qu’il faudra également payer les frais de crédit si vous empruntez, l’assurance incendie, l'assurance solde restant dû, les droits d'enregistrement et les frais de recherche à l’étude notariale. À Bruxelles et en Wallonie, ces frais s’élèvent en moyenne à 15 % du prix de vente (sauf si vous bénéficiez d’un taux réduit ou d’un abattement).

Quelques conseils

  1. Renseignez-vous sur les réductions de taxes possibles

Chaque Région a mis en place des mesures fiscales pour favoriser l’accès à la propriété aux personnes qui achètent pour la première fois. Dans certains cas, le jeune acquéreur peut bénéficier d'une diminution de sa base imposable (on parle dans ce cas d'abattement), ou d'un taux réduit.

L’abattement en Région wallonne est de 20.000 €. Cela signifie que vous ne payez plus de droits d’enregistrement sur la première tranche de 20.000 € de l’achat de votre bien. Si vous entrez dans les conditions, vous pouvez aussi bénéficier d’un taux réduit (6 %) en cas d'habitation modeste.

Il existe également le chèque-habitat qui, sous certaines conditions, vous permet de recevoir une réduction d’impôt sur le crédit hypothécaire. Cette réduction peut aller jusqu’à 1.520 € par personne, à quoi peut s’ajouter une somme de 125 € pour chaque enfant à charge. 

À Bruxelles, vous ne payez pas de droits d’enregistrement sur les premiers 175.000 € (ce qui correspond à une économie de 21.875 €), moyennant certaines conditions. Vous devez, par exemple, vous engagez à vous y domiciliez pendant 5 ans.

En Région flamande, un tarif de 6 % est appliqué pour l’achat d’une habitation unique servant de logement familial. Moyennant certaines conditions, une réduction forfaitaire des droits d'enregistrement de 5.600 € est possible.

  1. Renseignez-vous auprès des banques pour connaitre votre capacité d’emprunt

Avant de vous lancer dans votre recherche immobilière, renseignez-vous auprès d’un banquier ou d’un courtier en crédit pour connaitre le montant que vous pourrez emprunter. Votre recherche doit être adaptée à vos moyens financiers. De plus, vous serez amené à apporter une partie en fonds propres, de l’argent que vous avez déjà épargné.

En plus de vos fonds propres, vous allez aussi sûrement emprunter une partie de la somme qui vous permettra d’acheter. La banque vérifiera qu'elle ne court pas de risque en prêtant la somme demandée. Pour cela, elle demandera comme garantie une hypothèque sur le bien après l’avoir fait estimer par un expert. Elle vérifiera également si vous serez bien en mesure de rembourser le montant emprunté. Pour cela, elle vous demandera vos fiches salariales ou vos déclarations fiscales.

  1. Comparez et faites jouer la concurrence 

Notez également que la souscription d’un emprunt hypothécaire va souvent entraîner la conclusion de contrats d’assurance. Cela permet de protéger les intérêts du prêteur, mais aussi les vôtres. Vous serez alors amené à souscrire une assurance incendie et une assurance solde restant dû (c’est le nom donné à l’assurance vie dans le cadre du crédit).

L’assurance incendie est d’une importance cruciale : votre bien constitue la garantie de la banque. Or, s’il brûle, c’est la garantie de la banque qui part en fumée... Si vous êtes propriétaire d’un appartement faisant partie d’un assez grand immeuble, il est possible que ça soit l’association des copropriétaires qui souscrit une police d’assurance. Attention tout de même, cette assurance ne couvre que le contenant et non le contenu de l’immeuble. Il vous faudra donc encore souscrire votre propre assurance pour protéger vos meubles.

Que se passe-t-il si vous décédez avant avoir fini de rembourser votre emprunt ? Vos héritiers devront-ils prendre le relais ? Pour éviter de telles situations, votre organisme de crédit imposera que vous souscriviez une assurance vie. Vous paierez alors une prime à la compagnie d’assurance, qui, en contrepartie, remboursera partiellement ou totalement votre crédit si vous décédez avant d’avoir remboursé votre crédit. Vos héritiers seront ainsi libérés du paiement du solde de votre crédit.

Souvent, l’organisme financier vous proposera des réductions afin que vous souscriviez ces assurances chez lui. Il n’y a cependant aucune obligation à souscrire le crédit et les assurances auprès du même organisme. Avant de vous engager, renseignez-vous auprès d’autres banques ou compagnies d’assurances à propos des contrats d'assurances qu’elles proposent et leurs prix. Faites jouer la concurrence !

  1. Existe-t-il des dispositifs pour aider les jeunes ?

La Région wallonne a mis en place un crédit hypothécaire social, appelé « Accesspack » qui peut vous permettre de financer l'achat ou la construction de votre habitation. Il peut être octroyé par la Société wallonne du Crédit social ou le Fonds du Logement des Familles nombreuses de Wallonie.

L’Agence de promotion immobilière du Brabant wallon (APIBW) vous propose des biens pouvant être jusqu’à 30% moins cher que les prix du marché immobilier actuel. Pour y avoir accès, les conditions sont assez strictes. Retrouvez plus d’infos sur le site de l’APIBW

À Bruxelles aussi, vous pouvez trouver des biens neufs à prix réduit. C’est ce que vous propose Cidydev. Afin de pouvoir faire revivre certains quartiers, l’organisme plafonne le prix à 1.500 € le m² : ils subsidient en moyenne 30 % de la valeur du bien. Un appartement 2 chambres de 100 m² pourrait ainsi revenir au prix de 159 000 € (TVA réduite de 6 % comprise). Les avantages ne s’arrêtent pas là. Voulant créer un environnement durable inspiré du concept de « ville quartier », les logements s’intègreront dans un espace comprenant aussi des commerces, des écoles, des espaces verts, etc. N’hésitez pas à vous renseigner sur les conditions d’accès directement sur le site de Cidydev.

En résumé

Le plus important est de savoir ce qu’on peut faire avec l’argent et le salaire qu’on a. Renseignez-vous sur les prêts, sur les aides du gouvernement et les subsides pour les réparations, utilisez des simulateurs en ligne, faites le tour des banques et négociez. N’hésitez pas à demander de l’aide à un courtier. Il pourra comparer dans une dizaine de banques différentes et vous proposer le meilleur taux ainsi que les meilleures assurances afin d’optimiser les coûts.

Pour plus d’informations, téléchargez notre infofiche illustrant, à l'aide d'un exemple chiffré, ce que recouvrent vos frais. Pour avoir une idée du montant total des frais de l’acte d’achat et de l’acte de crédit, vous pouvez consulter notre module de calcul en ligne. Attention, les montants y sont repris à titre indicatif.

Source: Fednot