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Communiqué de presse officiel

Le Ministre Koen Geens souhaite rassurer les citoyens à propos de leurs donations et de leur planification successorale

23 février 2018

Dans sa réforme du droit successoral, le Ministre de la Justice Koen Geens se penche également sur les donations et les planifications successorales qui ont déjà été réalisées et offre la liberté au citoyen de déterminer lui-même s'il veut garder certaines « anciennes » règles du droit successoral.  
A partir du 1er septembre 2018, de nouvelles règles relatives aux successions s’appliqueront. Les personnes qui laissent un héritage et souhaitent qu’il soit soumis à certaines anciennes règles peuvent faire une « déclaration de maintien » auprès de leur notaire, au plus tard le 1er septembre 2019. Un arrêté royal que le Conseil des Ministres a approuvé garantit l’inscription nécessaire de telles déclarations dans le Registre Central des Testaments, géré par Fednot, la Fédération du Notariat (www.fednot.be)
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La nouvelle réforme des successions arrive

Le nouveau droit successoral entrera en vigueur le 1er septembre 2018. Cette réforme modifie une série de dispositions relatives aux donations et plus précisément la manière dont elles doivent être prises en compte et évaluées après le décès de la personne laissant l’héritage. Toutefois, dans certains cas, il peut être conseillé de demander le maintien des anciennes règles.

Afin de déterminer par exemple, lors du décès, combien un successeur a déjà reçu comme « avance » de la part du défunt de son vivant, il convient d’évaluer les biens donnés. Il existe encore actuellement des règles différentes pour les biens meubles (ex : l’argent) et les biens immeubles (ex : une habitation). Pour les biens meubles, c’est la valeur au jour de la donation qui compte. Pour le bien immeuble, c’est la valeur au jour du partage qui compte. Étant donné que la valeur d’une habitation peut fortement augmenter au fil des ans, par exemple grâce à la revalorisation du quartier, ceci conduit parfois à des conséquences inéquitables. En outre, un bien immeuble doit en principe revenir en nature à l’héritage pour une redistribution éventuelle, ce qui a pour conséquence qu’un successeur peut perdre l’habitation qui lui avait été donnée auparavant. La nouvelle législation met en parallèle la méthode de calcul et les règles d’évaluation pour les biens meubles et immeubles : le rapport se fait en valeur (et non plus en nature), à la valeur du jour de la donation. Certes, ceci pourrait éventuellement désorganiser des règlements successoraux existants.  

La déclaration de maintien chez votre notaire

Il est possible que certaines familles, dans lesquelles des donations ont déjà été effectuées par le passé, voulaient juste atteindre certains effets  pour les héritiers futurs, compte tenu des règles applicables au moment de leurs donations. Ils ont encore jusqu’au 1er septembre 2019 pour examiner avec leur notaire s’il est préférable, dans leur cas spécifique, de prendre en compte la donation conformément à « l’ancien » régime. A cette fin, le donateur peut faire une « déclaration de maintien » auprès d’un notaire. Cette déclaration vaut toujours pour toutes les donations ayant été réalisées avant le 1er septembre 2018.  

L’année dernière, 25.897 actes notariés de donation de biens immeubles et 11.944 actes notariés de donation de biens meubles ont été rédigés.   

Pensez à temps à votre succession

Fednot, la fédération du notariat, soutient l'appel du Ministre Koen Geens : « Bien qu’il ne soit pas évident de parler ouvertement d’un héritage, il est malgré tout utile de réfléchir préalablement à la répartition entre les héritiers. Afin de ne pas désorganiser les planifications successorales existantes, nous souhaitons donner à chacun l’occasion d’appliquer certains aspects de l’ancienne règlementation. Dans certains cas, cela peut rassurer les familles dans lesquelles des donations ont déjà eu lieu ».  

Vous avez effectué des donations avant le 1er septembre 2018 ? Vous avez jusqu'au 1er septembre 2019 pour vérifier avec un notaire si, dans votre cas, une déclaration de maintien est nécessaire. 

Source: Fédération Royale du Notariat Belge