Abattement en cas d'habitation unique en Wallonie

L’abattement en Région wallonne est de 40.000 € pour les habitations de moins de 350.000 €. Autrement dit, vous ne devez pas payer de droits d’enregistrement sur une tranche de 40.000 € de l’achat de votre bien si celui-ci coûte moins de 350.000 €. Cela correspond à une économie de 5.000 €, moyennant certaines conditions.​

Les biens compris entre 350.000 et 500.000 € bénéficient d’un abattement dégressif qui serait calculé au moyen de la formule suivante : 40.000 € - ((20.000 x (base imposable – 350.000) / 150.000). Tandis que les biens de plus de 500.000 €, un abattement de 20.000 €.

Le projet du Gouvernement wallon de réduire le taux des droits d'enregistrement à 3% (à certaines conditions) a été approuvé au Parlement wallon ! Dès 2025, le système d'abattement disparaitra.

 

 
Infographie sur les droits d'enregistrements lors d'un achat immobilier en Wallonie, Belgique.

 

Conditions à respecter

 
  • Bien situé en Région wallonne. Le bien doit être situé en Région wallonne.
  • Acquéreurs « personnes physiques ». Chaque acquéreur de l’immeuble doit être une personne physique. L’abattement n’est donc pas applicable aux personnes morales.
  • Immeuble « affecté ou destiné à l’habitation », terrain à bâtir ou une habitation en construction ou sur plan. L’abattement vise tant les terrains à bâtir, les habitations en construction ou sur plan ou encore les immeubles affectés ou destinés à l’habitation. Un immeuble bâti non encore affecté à l’habitation mais que l’acheteur transformera en habitation peut en principe également bénéficier de l’abattement.
  • Acquisition sur la totalité en pleine propriété. L’abattement ne s’applique dès lors pas à l'acquisition d’une part indivise d’un immeuble, de l’usufruit, de la nue-propriété de l’immeuble, ... C'est également le cas lorsque le vendeur se réserve un droit réel d’habitation (usufruit, droit de superficie, droit d’emphytéose, etc). Par contre, l’abattement peut être obtenu si l’immeuble est acquis par plusieurs acquéreurs qui, ensemble, acquièrent la totalité en pleine propriété. Dans le cas d’une acquisition de l’usufruit par une ou plusieurs personnes et de la nue-propriété par une ou plusieurs autres, l’abattement peut être obtenu, pour autant que tous les acquéreurs remplissent toutes les conditions (le nu-propriétaire et l’usufruitier doivent tous deux y établir leur résidence principale).
  • Il doit s’agir d’une vente. L’abattement n’est applicable qu’aux seules « ventes ». Les autres conventions (donations, échanges, partages, ...) sont exclues du régime de faveur de l'abattement. Une condition suspensive ou résolutoire n’exclut pas le droit à l’abattement.
  • Interdiction de posséder une autre habitation. Aucun des acquéreurs ne peut posséder, à la date de l'acte authentique de vente, la totalité en pleine propriété d’un autre immeuble destiné à l’habitation. Lorsque l’acquisition est faite par plusieurs personnes, elles ne peuvent pas posséder ensemble, à la date de l'acte, la totalité en pleine propriété d’un autre bien immeuble destiné en tout ou en partie à l’habitation.

Si l’immeuble est acquis par plusieurs personnes, l’abattement reste possible, pour autant que :

  • aucun des acquéreurs ne possède, à lui seul, la pleine propriété d’un autre immeuble destiné en tout ou en partie à l’habitation ;
  • tous les acquéreurs ne possèdent ensemble la pleine propriété d’un autre immeuble destiné en tout ou en partie à l’habitation.

Les biens situés dans les autres régions belges (en Flandre ou en Wallonie) sont pris en considération, tout comme les biens situés à l’étranger et affectés au logement.

  • Établissement de la résidence principale dans le nouveau bien acquis dans les 3 ans de la date de l’enregistrement de l'acquisition et au plus tard dans les 3 ans suivant la date ultime pour la présentation régulière à l’enregistrement. Ce délai est porté à 5 ans (3 ans au lieu de 2 ans) pour les habitations en construction ou sur plan et pour les terrains à bâtir. Ce délai de 3 ans commence à courir à partir de la date de l’établissement de la résidence principale dans le bien pour lequel l’abattement a été obtenu, donc en principe à partir de la date de l’inscription dans le registre de la population ou du registre des étrangers.
 

Sanctions en cas de non-respect des conditions

Si l’acquéreur n’a pas affecté son logement à la résidence principale dans les 3 ans ou s'il n'a pas maintenu sa résidence principale dans ce bien durant une période ininterrompue de 3 ans, il devra payer des droits complémentaires calculés sur le montant de l'abattement.

S’il y a plusieurs acquéreurs, ceux-ci seront tenus indivisiblement au paiement. S’il y a plusieurs acquéreurs mais que seuls certains d’entre eux n’ont pas respecté cette condition, les droits complémentaires dus sont déterminés au prorata de leur part légale dans l’acquisition. 

L’acquéreur pourrait échapper à cette sanction s'il se justifie pour cause de force majeure ou une raison impérieuse de nature familiale, médicale, professionnelle ou sociale.